Au temps pour moi, je croyais qu'Armand Amar avait été le seule compositeur "vivant" sur ce film. J'en prends pour mon orgueil, "Place Rouge" est le thème qui me transforme en madeleine pour la première fois du film...
(bon, l'image des musiciens reprenant leur instrument qu'ils n'ont pas touché en trente ans y est sans doute aussi un peu pour quelque chose, je l'avoue - quoi, trop sensible ?)
Le thème d'Andrei a été co-composé également ? ou bien je montre à quel point je suis inculte en ne reconnaissant pas un classique ?
Pour ce que j'appelais le "montage final", je voulais surtout parler du rapport image/son, moins que de la manière dont les coupures du concerto ont été réalisées. Ça peut paraître très bateau (et en l'écrivant, j'ai un peu honte de réduire ça en termes si naïfs), mais pour accorder la "révélation" au premier tutti en la majeur, et le "pardon pardon" à l'incursion en mineur dans les aigus du violon, il fallait quand même s'être penché un minimum sur la question : en général, un réalisateur qui choisit d'utiliser une oeuvre du répertoire pour l'illustration de son film ne fait pas l'effort d'adapter pas son scénario à ladite oeuvre, or ici, l'effort a clairement été fait, et c'est ça que j'admire. C'est un peu comme si les rôles avaient été inversés : au lieu de créer une bande-son originale sur des images pré-existantes, on invente les images à partir d'une oeuvre musicale.
(Bon, après, je dis "réalisateur", mais je ne sais pas qui a fait quoi exactement... faut dire que je ne connais pas grand-chose à la répartition des tâches dans une production cinématographique
)